Tristes strass sur le voile

@Adhara Bellamy & @Romeo ReyesLes cauchemars qui reviennent encore et encore. Cette voix qui ne veut pas sortir de ton esprit, qui te hante parce qu'il est là, parce que la présence du paternel plane toujours au-dessus de ton être. Réveil en sursaut, en sueur, lorsque les images des coups de te reviennent, les frissons que les insultes résonnent dans ta tête. Dix ans que t'es parti, dix ans qu'il fait encore parti de ta vie. Tu sais qu'un jour, tu vas devoir l'affronter de nouveau. Paternel qui causera certainement ta perte. Nuit qui est encore présente, le soleil qui n'est pas prêt à se lever encore et Morphée qui est déjà parti bien loin. Impossible pour toi de te rendormir. T'as les yeux rivés sur les ciels, les étoiles qui brillent presque plus que tous les feux d'artifices sur le strip. Bâton entre tes lèvres, nicotine qui s'insinue dans tes poumons, te retirant encore quelques minutes de ta vie. Drogue douce qui te soulage durant un court instant, qui te fait oublier les questions, les soucis, qui te fait sentir bien durant ces quelques minutes.

Regard fixé sur l'horizon, l'astre lumineux qui fait enfin son apparition, début de journée qui commence pour toi. Les mêmes mouvements qui se répètent encore et encore. Tu te rends même pas compte que t'arrives au poste de police, parce que ça fait presque dix ans que tu fais ça. Le calme qui n'est plus, les cris, les bruits de pas qui se font un peu plus présent parce qu'il faut se diriger vers la voiture, parce qu'on a été appelé pour une mission. Agitation qui te permet de penser à autre chose. Pile de dossier qui t'attendait sur ton bureau. Nom que tu connaissais un peu trop bien. Enquête ouverte sur ta famille, pas encore assez de preuves, juste des suspicions qui ne mènerait à rien s'il n'y avait pas de plus. Nouvelles que t'as juste sec ces documents, heureusement que t'as quitté cette famille.

Bulle qui éclate, les pensées qui s'en vont rapidement quand tu lèves les yeux, quand ton regard se pose sur lui. Gamin qui a des cernes aussi grandes que l'état, fatigue qui peut se lire dans ses iris. Sourire en coin qui était bien présent, prêt à te lancer une insulte, à te taquiner. Traces de coup encore bien présent au coin des lèvres. « Who did that ? » Blessure qui ne s'était pas faite toute seule. Bruit de ventre qui se fait entendre, gamin qui veut se faire offrir le petit-déjeuner certainement. Pas vraiment le meilleur endroit, la qualité qui laisse à désirer. Tu te lèves, chocolat qui coule dans un gobelet. Boisson sans doute un peu trop sucré, avec un goût chimique un peu trop prononcé. Donuts, nourriture un peu trop cliché, que tu prends, que tu déposes devant lui. « What happened ? » Peut-être bien que tu t'inquiètes un peu pour lui. Le gamin qui est un aimant à problème, qui s'attire toujours des ennuis, toujours au mauvais endroit au mauvais moment.

Tristes strass sur le voile

@Adhara Bellamy & @Romeo ReyesParfois ça te prend comme une envie d'vomir, ce besoin de juste dormir, de retourner te coucher, de t'cacher parce que t'as pas envie d'supporter la vie, parce que tout a l'air trop dur, tout douloureux aussi. Alors, t'avais sorti ta carcasse encore tiède et t'es allé bossé, parce que fallait bien qu'tu gagnes ta tune, que tu te démerdes comme tu peux pour pas trop te reposer sur les autres. Coeur qui joue dans la poitrine trop fort, saxophone et basse dans les oreilles, tout roule et t'as les yeux qui vadrouillent, se perdent. Comme d'habitude, tu fais des choses insensées, tu te perds dans les raisons qui font que tu vas au poste de police comme si c'était une seconde maison. Peut-être une raison, en fait, les yeux qui se plissent, les rides légères qui percent la peau, la barbe qui grisonne un peu plus avec le temps, parce que t'as l'impression que tout va trop vite et que si tu tentes pas ta chance, tu finirais par te haïr, par regretter.

Alors t'es emmener, encore, vite, l'sang encore sur la tronche comme une habitude, comme si t'étais drogué à la douleur et à la violence. L'Gars qui menaçait sa sœur, ou sa meuf, tu sais pas trop, lui qui lâche le premier coup quand tu l'interpelles, t'as envie de dire que t'as rien à te reprocher. Alors tu marches dans le poste, retrouve le chemin d'la maison comme t'aimerais dire, un poste particulier, bureau toujours mal fermé, parce que t'observes un peu avant d'y entré sans même putain de toquer, qui s’embarrasse avec ces futilités ? Un « ACAB » que tu lâches quand tu rentres dans l'bureau, parce que c'est drôle de voir les autres se retourner prêt à t'arrêter pour outrage à agent. Tu t'poses, parce qu'il est trop concentré, devant lui, l'cul sur son bureau qui s'écroulerait bien sous des coups d'reins. « Hi ? »

Rire qui brise le silence que t'avais déjà bien explosé au sol avant, l'bureau que t'as verrouillé et les bruits d'agents qui tapent pour savoir c'que tu fous. Tu vas avoir des problèmes, des emmerdes, tous les synonymes s'il le faut.  « Who did that ? » Quand il redresse la tête, qu'il voit ta sale gueule. Les doigts qui glissent sur l'coin de ta lèvre, t'avais oublié, tu t'fais mal même en souriant simplement. « Mysogin bastard. » Sourcil qui s'lève, parce qu'il saura pas si tu l'as insulté lui ou si tu parles du gars qui t'as frappé.  « What happened ? » Chocolat chaud. T'as un sourire qui perce, tu restes assis, les jambes croisées, sur cette putain de table, p'tit con même plus amateur. « Dude was 'bout to hit the girl. » Les épaules qui se haussent, sourire débile.  « I called him a dickhead. » Et il se doute de la suite, parce que c'est logique, que c'est efficace. « Gonna arrest me Reyes ? » Les lèvres qui se mordent, air trop malin qui brille dans tes yeux, si seulement ça effaçait tes cernes.

Tristes strass sur le voile

@Adhara Bellamy & @Romeo ReyesBureau un peu trop calme, qui détonne de l'ambiance de l'autre côté des murs. Ambiance qui permet de mieux te plonger facilement dans tes dossiers. Noms trop familiers que tu lis encore et encore. Le calme qui se brise, la tempête qui arrive dans le bâtiment, qui ne peut se faire en silence. Voix qui au-dessus des autres, peut-être aussi parce que tu fais plus attention. « ACAB » Les lèvres qui s'étirent, dessine un sourire en coin. Voix que t'as reconnu, que t'as entendu quelques fois déjà. Tu reconnais ce léger accent, celui que tu peux avoir de temps en temps quand tu te laisses aller, quand la colère monte, quand la fatigue est trop grande. Un rire qui s'échappe aussi parce que t'entends certains de tes collègues s'insurger, qui essayent certainement de l'arrêter. Les bruits de pas qui se font de plus en plus bruyant et tu ne bouges pas, tes yeux qui sont toujours rivés qui les dossiers. Gamin qui entre dans le bureau, ferme la porte comme pour ne pas être dérangé. « Hi ? » Rire qui résonne dans la pièce, qui est presque plus fort que le bruit des coups sur la porte de tes collègues. Inquiétude lorsque tu vois son visage, lorsque tu vois les blessures, lorsque tu vois les traces de coups, le sang séché au coin des lèvres. « Mysogin bastard. » T'as pas besoin de plus, t'as compris ce qui avait pu se passer. Des insultes qui ont dû être prononcés, l'autre qui n'a pas dû supporter, premiers coups qui ont été donné, qui ont certainement eu le droit à une, voir plusieurs réponses. Soupir quand tu te lèves, quand tu quittes la pièce pour prendre la boisson chocolaté. Signe que tu fais à tes collègues, pas besoin de s'énerver sur la porte pour une simple provocation. Regard noir qu'ils ont dû certainement te lancer avant que tu retournes à ton bureau.

Corps toujours sur le bureau, jambes croisées avec ce putain de sourire. Boisson que tu poses à ses côtés avec un sourire en coin. « Dude was 'bout to hit the girl. » Situation qu'il raconte. Situation qui te donne une impression de déjà. Peut-être parce que t'as dû intervenir pour la même raison lorsque tu la rencontrer. Le regard qui reste toujours attaché au sien, son sourire qui reste bien attaché à son visage, le tien qui ne fait que s'agrandir.« I called him a dickhead. » Rire qui sort, qui s'échappe de tes lèvres, parce que la situation te paraît trop évidente, parce que t'as facilement la scène qui se dessine dans ton esprit. « Gonna arrest me Reyes ? » Ses lèvres qui deviennent prisonnières des dents blanches, regard un peu joueur, qui brille avec son air malin, avec son air joueur. « So I guess the other dude deserved it. » Épaules qui haussent légèrement, sourire en coin qui est un peu plus grand. Sourire un peu trop joueur. « Why are you here Mr. Bellamy ? In my office ? » Tiroir que t'ouvres, matériel de premier secours que tu sors, de quoi le désinfecter au moins. Corps qui se lève, qui se rapproche de l'autre, lentement. Comme un prédateur qui voulait surprendre sa proie, comme le loup qui voulait manger le Petit Chaperon rouge. « Or you really want to have the cuffs ? » Sous-entendu dans cette phrase. Peut-être que tu ne l'as pas fait exprès, peut-être que ce n'est qu'un tour de son inconscient. Compresse que tu poses sur sa joue, sur les coins de ses lèvres pour le soigner. Geste qui ressemblerait presque à une caresse sur la joue de l'insolent. Cœur qui commence à battre un peu trop vite quand tu sens son souffle sur ta peau.

Tristes strass sur le voile

@Adhara Bellamy & @Romeo ReyesInsolence crasse sur ton visage défoncé. Peut-être que t'avais fait exprès, que tu voulais simplement le revoir. L'coeur qui bat, un peu, beaucoup. Deux fois, trois fois. Tu passes ta vie dans son bureau, pour une minute, une attention, pour un tout petit temps. Moment coupé du reste de ta vie, comme si c'était un autre espace-temps, parce que y a son regard, ses mains, parce que souvent y a son corps trop proche du tiens et que ça te donne le rouge aux joues et ça te brûle presque les lèvres. Les fourmis dans tout l'corps parce qu'il te parle, qu'il fait attention à toi, parce que ça te manque, un peu, cette envie d'caresses, d'amour, parce que c'est peut-être bien la première fois que tu ressens ça. « So I guess the other dude deserved it. » Le chocolat chaud fumant près de toi, t'aimerais le renverser, tout foutre en l'air, lui dire de te prendre là-maintenant, d'arrêter d'faire semblant, que tu sentais bien que y avait un truc et que tu savais que t'avais raison, putain, t'aimerais tant avoir raison. « Maybe. Or I just wanted to see you. » Tu dis, le sourire trop grand, en coin, parce que putain d'merde tu l'kiff bien, pour une fois que t'aimes bien quelqu'un.

« Why are you here Mr. Bellamy ? In my office ? » Gorge trop sèche, merde, c'était pas prévu, et y a plus rien qui te retient d'lui dire que t'es là parce que t'as envie d'l'embrasser, voir le baiser, tu sais plus trop, t'en aurait presque la tête qui tourne. Y a rien qui sort, c'était bien la première fois qu'il te coupait le siffler. « Or you really want to have the cuffs ? » Le regard qui scintille, brille, d'un putain de coup, comme s'il avait allumé une lanterne. « I fucking do. » Caresse sur ta joue alors qu'il est seulement censé être du soin, désinfection d'ta plaie, foutaise. « Yeah. I. Fucking. Want. The cuffs. » Le regard trop sérieux, le sourire qui a disparu, la main qui dégage la sienne de ta joue pour que tu tires son haut vers toi, pour que tes lèvres s'explosent contre les tiennes, pour que ta langue se glisse doucement, pour que tes bras se passent derrière son cou, parce que t'en pouvais plus d'attendre qu'il se réveille, d'attendre qu'il te rejette peut-être aussi. « Fuck me. » Ouais, comme ça, l'air de rien, pour le secouer, le choqué, parce que t'as beau être puceau, t'as envie, là-maintenant, parce que tu trouveras probablement jamais un mec aussi parfait, alors, fuck it, tu l'veux lui.

Tristes strass sur le voile

@Adhara Bellamy & @Romeo ReyesTu sais pas pourquoi il vient, t'as pas osé demain. Il vient avec son sourire de p'tit con sur le visage, il te parle, te cherche, te provoque pour savoir jusqu'où tu peux tenir. Calme que tu essayais de garder, sourire en coin qui était bien trop présent sur ton visage. Visites qui devenaient quotidiennes, tu pouvais presque mettre la tasse de chocolat sur ton bureau, des gâteaux à sa disposition. Manque que tu semblais avoir lorsqu'il venait pas. L'envie un peu trop forte d'envoyer un message, d'appeler, sauf que tu ne pouvais pas le faire, t'avais rien pour prendre contact avec lui. Coeur qui bat vite lorsque tu entends sa voix, lorsque son odeur commence doucement à t'enivrer lorsqu'il arrive dans ton bureau. Histoire qu'il te narre pour expliquer les traces sur son visages « Maybe. Or I just wanted to see you. » Sourire beaucoup trop grand, beaucoup trop fier aussi. Il avait envie de te voir, tes lèvres qui s'étirent pour agrandir le sourire que t'avais sur le visage. Question qui sort finalement de tes lèvres. Pourquoi il était là. Pourquoi il venait te voir toi et pas un autre. Peut-être que t'as ton air un peu trop sérieux, peut-être que tu fais peur aussi. Question qui le bloque, bouche qui est entrouverte comme si des mots voulaient en sortir. Corps qui étaient trop proche de l'autre, proximité qui s'expliquait avec le fait que tu le soignais. Odeur qui t'enivre toujours plus, la chaleur de sa peau que tu peux ressentir facilement. Caresses un peu trop douce dans les soins, voix qui se fait un peu plus rauques. « I fucking do. » Regard que tu plonges dans le sien, sourire toujours aussi présent. Sourire qui ressemble à celui d'un prédateur qui aurait réussi à capture sa proie. Lui, son sourire avait disparu, l'air qui était un peu trop sérieux. « Yeah. I. Fucking. Want. The cuffs. » Mouvements qui étaient trop rapide, t'avais pas le temps de comprendre. Ta main qui n'était plus sur sa joue, tes lèvres qui viennent rencontrer les siennes un peu trop rapidement. Baiser que tu prolonges, langues qui jouent ensemble. C'était pas prévu, tu devrais t'arrêter, ce n'était pas la meilleure chose à faire. Peut-être bien que t'en profites, tu devrais pas, tu devrais tout arrêter, lui dire de partir. Ton corps qui fait exactement l'inverse, qui se colle un peu plus à lui, qui intensifie le baiser. Ses lèvres qui deviennent prisonnières de tes dents durant un court instant. « Fuck me. » T'oublie ce qu'il y avait autour de vous durant quelques secondes. Tes lèvres qui glissent dans son cou, qui mordent la chair avant de la marquer. Tu devrais t'arrêter, vraiment, mais tu ne peux pas. « First, are you sure of that ? » Lèvres qui ne touchent plus sa peau, corps qui est toujours aussi proche, qui n'arrive pas à se détacher de lui. Tu voulais être certain que c'était ce qu'il voulait. Baiser dans le cou, mains qui passe en dessous de son haut, qui caresse sa peau, remonte doucement. « You have to be very quiet. » Doux murmures que tu lui fais ; corps qui vient se coller encore un peu plus, ses jambes qui viennent s'écarter légèrement, les lèvres que tu captures à nouveau, comme une drogue dont tu ne peux te passer.

Tristes strass sur le voile

@Adhara Bellamy & @Romeo ReyesC'était peut-être le seul moment, le seul instant où tu pouvais dire la vérité. T'avais peut-être un joint dans l'sang mais il se dissipait doucement, nuage de fumée qui te dérangeait pas, t'avais juste envie. Envie d'être aimé, apprécié, même avec la mauvaise personne, même avec quelqu'un qui t'aimerais pas, jamais. T'avais juste envie d'respirer une autre odeur, de connaître, de sentir une autre peau, t'avais envie d'être parfait, d'être mis sur un piédestal juste parce que t'existais. T'avais envie d'lui, de tout, de son sang, de sa vie, de son corps, t'avais envie qu'il t'appartienne, rien que pour un moment peut-être, t'avais envie d'être sien aussi, pour un p'tit moment, pour un instant, pour une seconde peut-être. Alors t'as agrippé son corps, embrasser ses lèvres, t'avais provoqué, envier ceux qui étaient déjà passer. T'as le souffle qui se perd quand les lèvres glissent sur ton cou, envie de plus, de te sentir vivant. Vivant. T'as l'impression d'être crever depuis longtemps, l'impression de jamais rien ressentir, comme si t'étais hermétique à la vie, comme si t'avais pas envie de continuer trop longtemps, alors c'était peut-être une façon d'avoir mal, de sentir, de souffrir, d'avoir le cœur brisé et l'âme libérée, il était une alternative à la drague, le suicide, l'amour, il était tout et rien du tout et ça faisait ton attrait.

Quel con t'étais, craqué pour un policier, craqué pour quelqu'un qui pouvait te blesser, te foutre en prison, quelqu'un qui avait peut-être tenté de butés certains d'tes amis en mission, peut-être un de tes frères, peut-être ta sœur. L'coeur mal accroché t'as l'air d'être sur le point de t'écrouler, parce que t'es toujours au bord de la désintégration, parce que c'est pas drôle de vivre sans souffrir, sans rire, sans ressentir. « First, are you sure of that ? » Question piège, t'es jamais sur de riens, tu laisses le vent souffler et la rivière couler, tu vas avec le courant, mais t'as envie, alors pourquoi pas ? Première fois qu'tu vas laisser entre l'sang et les larmes, entre les effluves d'cannabis et l'envie qui tape dans l'bas-ventre. Il attend, et toi t'as un rire, débile, idiot. « Yeah. » Parce que tu peux pas faire plus débile comme réponse, parce que t'as pas de ressentiment, parce que t'as l'impression que c'est la première fois qu'ton bat dans ta poitrine, parce que sinon la vie c'est putain de morne et que tu fais que subir, mentir, souffrir. « You have to be very quiet. » Loup qui glisse, chien qui mord, mains sous ton haut et t'as les frissons qui te bouffent le corps, la tête en arrière et le rire qui perce un peu, la discrétion ça a jamais été trop ton truc, ou seulement parce que tu parles pas, qu'tu subis plutôt que d'te battre, parce que t'as rien d'autre comme armes que les mots, qu'tu sais pas te servir d'tes poings. « Really ? Doesn't happen often ? » Sourire arraché, bleu qui apparaît doucement sur l'coté d'la lèvre.

Veste qu'tu vires, la tienne, barrière trop épaisse et ça te saoul de toute façon, les cuisses qui se serrent autour d'lui, emprisonne, comme s'il pouvait plus reculer. Uniforme qu'tu vires, pas l'tien cette fois, la veste, chemise dont t'exploses les boutons, respect disparu, force de l'ordre que tu baises jusqu'au bout, pas l'impression qu'ce soit une métaphore. « Condom ? » Tu d'mandes, parce que en vrai, t'as jamais rien fait, q'tu sais pas comment ça marche, parce que t’expérimente tout d'la mauvaise façon faut croire. Serpent qui glisse, arrache la ceinture d'un coup trop sec, les yeux qui se perdent dans les siens, t'as pas l'impression d'impressionner, pas l'impression que ça débouchera sur plus, t'façon t'as pas des envies de grandeur, tu te contenteras bien du moment présent. Elle en penserait quoi maman ? Franchement, t'en sais rien, t'en as rien à foutre. « Ever did that here ? » Dans son bureau, parce que c'était chelou, limite, un kink, mais qu'est-ce que t'en sais. Chemise qu'tu fini d'lui virer, parce que il a l'air d'avoir chaud, que ça t'plaît. Les mains qui caressent, s'aventurent, perdues, un peu, t'essaie de pas paraître trop dans l'inconnu, trop puceau.

Tristes strass sur le voile

@Adhara Bellamy & @Romeo ReyesLe jeu du chat et de la souris qui avait commencé dès votre rencontre. Les sourires en coins que vous n'arrêtiez pas de vous échanger en étaient sans doute la preuve. Tension qui existait, que t'essayais un maximum de ne pas voir, de ne pas ressentir, parce que ce n'était pas vraiment des plus professionnel. Coeur qui battait trop vite, parfum qui envahissait la pièce, qui te faisait presque oublié le lieu dans lequel tu te trouves te faisait oublier qu'il n'y avait pas que vous, que tes collègues, que des civils passaient sans doute devant ton bureau. Blessures qui était juste un moyen pour toi de te rapprocher de lui, pour caresser doucement sa joue. Provocation qui continue, les menottes qui viennent dans la discussion. Peut-être que tu ne l'avais pas dit sérieusement, peut-être que tu pensais qu'il allait continuer avec ses sourires.

Baiser sauvage, l'insolent qui t'attrape par le col pour le baiser. Baiser que tu prolonges, tu ne peux plus faire marche arrière désormais, ce n'est pas comme si tu n'avais pas envie non plus. Baiser que tu prolonges, que tu intensifies. Dents qui mordent, qui jouent avec la peau, qui laissent une trace. Discrétion qui n'est pas vraiment ton fort, peut-être bien que t'as envie de montrer aux autres qu'il était à toi, peut-être bien que tu commences à être possessif. Envie que tu partages, corps qui étaient un peu trop rapprochés, air qui commençait à manquer les lèvres qui se séparent durant un cours instant. Consentement que tu demandes, parce que c'est primordial, parce que tu n'avais pas envie qu'il regrette par la suite. « Yeah. » Rire qui résonne dans la pièce, sourire qui s'agrandit légèrement, baiser un peu plus doux que tu lui donnes. Tes mains qui viennent se poser délicatement sur ses joues, qui caressent, gestes pour ne pas l'effrayer, pour tenter de le rassurer. Corps qui se rapprochent, les jambes de l'autre qui s'écarte un peu pour te frayer un passage. Avertissement que tu lui donnes entre deux baisers, le silence qui devra se faire. T'as pas vraiment envie que tout le poste soit au courant de tes aventures. « Really ? Doesn't happen often ? » Rire qui s'échappe, sourire toujours en place sur ton visage. Jamais, parce que t'as toujours veillé à être professionnel sur ton lieu de travail. Adhara qui était le premier à faire tomber cette barrière, cette limite. Mains qui parcourent les corps, qui enlèvent le tissu, vestes et hauts qui se trouvent au sol un peu trop rapidement et tes lèvres qui ne veulent pas quitter ses lèvres, qui ne veulent pas quitter sa peau. « Condom ? » Grognement de frustration qui s'échappe, parce que ça veut dire que tu vas devoir t'éloigner de lui durant quelques instants, parce que cette chaleur va te manquer même si ce n'était qu'un court instant. Baiser que tu lui donnes avant de t'éloigner, avant de chercher dans ton porte-feuille. Sourire presque de vainqueur que tu fais avant de le lui donner, avant de le tirer vers toi, avant de l'embrasser à nouveau. Nouvelle barrière qui tombe, uniforme qui se trouve sur le sol et non sur toi à présent. « Ever did that here ? » Mains qui se baladent sur ton corps, qui caressent chaque parcelle de ta peau. Gémissement qui sorte de ta bouche, parce que les caresses font du bien, parce que l'envie de fait que grandir. « Never. » Mot que tu pousses dans un soupir, parce que tu vas un peu trop bien, parce que tu te sens un peu trop bien et que tu ne veux pas qu'il s'arrête. Les lèvres qui sont prisonnières parce que toi aussi, il ne fallait pas que tu fasses de bruit. « You're the first. » Lèvres qui s'étirent pour dessiner un peu plus grand sourire. Tu serais presque fier, mais ce n'était pas à toi de l'être, plutôt à lui. Âme qui arrive à briser tes barrières, âme qui arrive à le rendre faible. Impossible pour toi de lui dire non, pas face à ce sourire, pas face à se regarder. Corps que t'amène vers toi, vers cette chaise, qui s'assoit sur toi. Sourires, baisers que tu ne peux contrôler. Rire que t'as de temps en temps, le genre de rire sincères parce que tu te sens bien. Admiration que t'as lorsque tu le regardes, baiser qui prends. Tu te perds en lui, peut-être que tu ne le devrais pas, mais c'est sans doute bien la première fois depuis longtemps que tu te sens bien.