la première identité, la jeunesse danseuse, le gang, l'amour d'une vie, la fuite, le meurtre prétendu.
les de mileros, famille en or et d'or ; le père maire du petit village dans lequel elle grandit, la mère seule et unique infirmière, l'enfance douce, les premiers ballets, petit rat de l'opéra souriant et angélique à qui tous confieraient le bon dieu sans confession. un après-midi, poussés par les gamins jaloux sans mérite du village, se foule la cheville, l'entorse qui suit, et l'annihilation des rêves de grande danseuse.
adolescence tourmentée, se dégager de la douceur et du halo parental, rejoindre un gang local, les doigts agiles et la silhouette fine, les bâtiments braqués qui deviennent de plus en plus gros, de plus en plus remplis, et un jour leurs regards se croisent ; angel amarillo, amour de jeunesse, le palpitant qui s'affole et la peau en feu. la décision croisée, fuir à deux, devenir le couple de voleurs le plus élégant et discret du monde ; leur refus à eux, les autres, les balles tirées et la silhouette d'angel au sol, poupée de chiffon brûlée et ensanglantée. ses larmes, sa fuite, la promesse d'une vengeance et la frontière qu'on franchit avec les économies de maman.

los angeles, les petits cambriolages, le regard qui chamboule tout, le FBI, l'amour au féminin.
odalys, ode à alice, l'amour qu'on retrouve, et les petits braquages à deux, silhouettes féminines et féministes, le chic, la sophistication, l'appartement trop petit pour deux corps et les premiers conflits. l'ange qui réapparaît, angel ressuscité et sous protection judiciaire ; à la recherche de la seule membre du gang qui ait jamais réussi à échapper à l'explosion qui a tué tous les autres et pour cause, elle en était l'instigatrice. une nuit partagée, les papillons aux ailes brûlés qui meurent le matin près du volet fermé de la chambre d'hôtel. le téléphone fouillé, conversations dénichées, et la menace qui la guette. nouveau billet d'avion, nouveaux adieux désespérés, et elle se retrouve à las vegas, seule, et pour la toute première fois, un peu désemparée.

la couverture, la toute dernière identité, l'espagnol au centre de la vie, la mort des parents, la solitude et la folie qui grimpe.
mila, le prénom de mamie, le nouveau passeport et l'inversion des rôles ; angel qui s'est échappé, a recommencé à dérober, et l'accord avec le FBI de le retrouver et de l'abattre. les phalanges affinées qui dérobent dans les poches malgré son nouveau titre de professeur, les étudiants trop jeunes pour lui faire tourner la tête, l'amour définitivement éteint. les draps tourmentés, la silhouette qui s'échine et les larmes qui coulent au rythme des cris de la folie qui monte, paranoïa partout et muscles qui tremblent. toujours sur le qui-vive, les yeux qui furètent partout, et l'impression de les revoir partout, son odalys, son angel, et l'envie de les tuer de la faire souffrir autant. extrême sensibilité déguisée en son antipode, froideur intense, les mots qui mordent toujours et les voix qui grandissent dans le creux de sa tête ; broyer du noir pour oublier qu'elle a écrasé le rose.