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Anonymous
Invité
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ce message a été écrit le Lun 17 Fév - 23:46
T'as que ça à foutre d'aller perdre ta thune dans un club de strip-tease ?

Bah ouais...
À Rigel, ce matin, on a glissé à l'oreille : "Y a un mec dans c'pub... Faut que tu voies comment il bouge sur scène. Puis tu kiffes quand c'est un peu exotique, nan ?"

Son coloc le connaît trop bien. Le premier du mois, c'était un hispanique à la face constellée de tâches de rousseur, le corps taillé qui te fait rêver, la tête qui pense plus parce qu'elle est trop bourrée... et puis tu te régales avec cette bouche qui sait comment faire...
Alors le second, ce sera quoi ? Rigel il voit déjà les corps qui défilent dans sa tête, une pellicule infinie de beautés divines et de gueules cassées. Et il se demande. Comment ça va être, est-ce que ça vaut le coup d'y aller à ce pub de merde, est-ce que c'est pas des conneries ces types qui font le show sur l'estrade en attendant la chute des billets dans leur froc ? Surtout : est-ce qu'il a le blé pour se permettre un détour au club ?
Depuis qu'il a détroussé un coup d'un soir de sa réserve privée de came, la question se pose plus. Oui, le money, il l'a.

Alors c'est ce soir 22h pas une minute de plus dans les venelles étiolées de Vegas, "Les mille et une nuits", que ça vibre sur les néons et partout sur les lèvres. Buck a jamais entendu parler de cet endroit, aussi est-ce une première quand il foule le pas dans ce bloc de débauche tapissé jusque dans le fin fond de l'estomac à l'eastern. L'ambiance tamisée et insidieuse qui se profile partout entre les inconnus, les invités et les privilégiés ; des hommes des femmes et toute une foire humaine variée qui tournent autour des poteaux ou entre les jambes d'un client.

Ok, alors, ça sera quoi ?
Comment il a dit qu'il s'appelait, le rigolo censé se pointer sur scène ?...
"C'est Sultan, tu peux pas le manquer."
Son pote est venu avec lui, une pluie d'étoiles dans les yeux -- pas pour Sultan, mais pour les pétasses du fond aux seins refaits et à la jupe trop courte.

Sultan.
D'accord. Attendons qu'il se pointe, histoire de voir un peu sa gueule. Ce qu'il vaut.

@RAZIEL SANREAL
Raziel Sanreal
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ce message a été écrit le Mar 18 Fév - 0:33
C’est pas ton baptême exhib, fais pas ta fiotte mec.

La première fois, il s’en souvient bien, gosse délabré, jeté aux fauves comme un joyau d’innocence. Il avait à peine la majorité. Pris dans le filet. Génération perdue. Tremblant sur scène, pas du tout le fantasme des minettes à l’époque-là. Chevelure massacrée, posture insolite, vêtements pas ajustés, timidité consacrée, un torse trop maigre, des bras de T-rex, quasi atrophiés, pas de gestuelle sensuelle, blancheur de la peau, zombie terne.

Maintenant, c’est un homme, avec des pecs et tout le tralala. La couronne sur le haut du crâne, dôme doré. Il gonfle le torse, a revu sa choré dans les moindres détails. Un professionnel de la luxure qu’on caresse avec les yeux seulement. Il sort du rideau rouge, voile de Shéhérazade.

Il aime sentir la vibe, il prend la température. Chaleur divine. S’humecter les lèvres pour qu’elles paraissent plus sulfureuses. Costume de roi perse. Corps presque en lévitation. Toute une scénographie. Des couleurs aux lumières, un malin calcul. Reflets bordeaux, lueurs tamisées. Sueur sur le torse. Brume étoilée. Chemin de vie. Musique orientale, fond de l’air blindé d’encens. Ça ne suffit pas pour cacher les senteurs enflammées des spectateurs.

Il prend son temps, fait monter le degré de suspense. Il sait bouger le moindre muscle, il sait poser, connaît son meilleur profil d’éphèbe. Il a l’expérience. Sourire sournois. Il réussit à duper cette peuplade à ses pieds. Empire sur lequel règne le vice. Il lève les bras, fureur de la foule. Il approche trop près des gens, il en a conscience, ça lui plaît d’effleurer l’entrejambe de ses proies, il a les mains baladeuses. Il ne fait rien de mal, juste une tentation. Il s’avance, creuse la vox populi comme Moïse écartant les eaux. On embrasse les bagues de ses mains effilées. Rasoirs dansants. Il a un déhanché de Shakira.

Le garçon des sables mouvants se saisit de lui, un inconnu qu’il trouve à son goût, pas une hystérique pour une fois. Rumeur sourde, il tourne autour, en vagabond. « Érotiquement vôtre. » Souffle au creux de l’oreille. Il est connu pour ça, les répliques sadiques, la morsure des mots. Raziel fait semblant de croquer le cou de l’inconnu. « Ô toi, jeune imprudent, je vais te dévorer l’âme, croquer ta noirceur, t’asservir à mes désirs farouches. » Dévoiler un pan d’intimité, il relève sa cape de faux-jeton pour qu’on y dépose des trésors, billets verts attendus.
Anonymous
Invité
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ce message a été écrit le Mar 18 Fév - 13:17
Alors c'est ça Sultan.

Un type, un mirage qui émerge de derrière le voile opaque, entame sa volupté dans une atmosphère brassée par ses arabesques. Rigel, il a jamais vu ça. Jamais vu un déhanché aussi prenant, intense, dont on n'arrive pas à ôter les yeux comme si c'était vraiment très important. Tout autour de lui la foule s'amoncelle, bouche mutine, les yeux dardés sur ce prince qui virevolte sans jamais s'envoler.

Il fait plus chaud. De ses yeux bleus il contemple, décortique des mouvements que lui-même ne saurait reproduire. C'est fluide et étrange. Une transe insolente qui vient chatouiller les corps avides mais sans leur accorder davantage. Presque une provocation. Qu'est-ce qui empêche le public de se ruer sur ce trésor mouvant pour le bouffer tout entier ? Rien du tout. Pas de barreaux, pas de gardes, rien que le tissu fin d'étoles de moire sur les cuisses masculines. Des parures qu'on arracherait sans attendre si on n'était pas passés du stade d'animaux à humains depuis le temps. Quoique, regarde-les tous et leur regard affamé : on n'est pas loin du retour à l'état sauvage.

Rigel a un cœur qui bat plus vite, plus terrible, qui ne lui appartient plus on dirait. Ses poings dans les poches, fichés là parce que sinon ça irait probablement quelque part ailleurs, il suit le chemin tracé par ce funambule et ses incitations au désir. Jusqu'à ce que le vautour arrive jusqu'à lui, planant comme l'ombre sur nos têtes, les mots remplis de promesses humides. Quelque chose qui donne envie de se laisser redevenir animal.

Crocs trop près de l'encolure, souffle chaud qui se dépose contre sa carne blanche, Buck hume le parfum subtil qu'il sent émaner des crins ébènes tout contre lui. Et là ses poings quittent les poches, terriers de silence, avant de se hisser jusqu'aux hanches. Le contact est fantôme, irréel. Comme si on n'avait pas le droit de toucher. Pourtant dieu sait que tous ici ont envie d'y goûter.

Une poignée de dollars coincés entre deux lanières de tissus. C'est bon t'as gagné Sultan.
Juste cette fois.
Maintenant montre à Rigel c'est quoi, le royaume d'un roi.
Raziel Sanreal
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ce message a été écrit le Mar 18 Fév - 19:05
Regard rustre, figure qui le jauge, impitoyable. Tous crocs dehors. Grognement imperceptible entre eux. Les regards plus fous. Le bleu contre le vert, l’ardent contre le fer. Atteinte à la pudeur. Douceur mêlée de vinaigre âcre. L’amour qui tue.

C’est le genre de client que notre Raziel maltraite et adule à la fois. Ça danse sous ses yeux. De quoi avoir une raison d’exister, de donner ce qu’il reste de sa chienne de vie. Tout ça pour un regard plus captivant que les autres. Il n’entend plus les huées, il veut juste le corps à corps, l’harmonie des cieux, toucher à s’en mordre les doigts. Célébrer le sauvage. Se damner.

Voilà que les peaux se rencontrent, mouvement imperceptible, hanches en feu. Raziel émet un feulement, menace éteinte, juste grisé par ce contact indécent. Tempo incroyablement lent, la musique se fond en lui, en ses pas de félin. Les mains se tendent vers le tissu qui attire les dollars bienvenus.

« Cela ne te suffit donc pas ? Tu veux m’acheter avec des bouts de papier ? Soit. »

L’inconnu veut un show. Rien que pour lui. C’est le signal. Les grands manitous ne regrettent pas cette chair voluptueuse qu’ils vendent à prix fort, le Sultan a une certaine notoriété dans ce quartier des débauchés. Quand un client donne, il reçoit, il obtient l’autorité suprême pendant un laps de temps court, mais d’une intensité fulgurante. De quoi humidifier ses sous-vêtements de désir interdit.

Raziel lui offre un sourire carnassier pour la peine. Il l’aura son déhanché princier. Il serpente encore avant de s’asseoir sur l’homme. Un simple tissu de soie les sépare. Oui, il ose. C’est direct, c’est sans appel. Ses doigts ricochent sur le torse du bellâtre. Tu ne m’échapperas pas. La clameur de la foule éclate. Les néons frissonnent. Le délice est à son comble à présent. Tu m'as cherché.

Le charmeur de cobras fait mine de s’approcher des lèvres plusieurs fois pour tester la résistance de l’autre. Il bouge sur lui, fait trembler la terre. Bientôt, le temps sera écoulé. Profite donc, mécréant. Ou rejoins-moi en coulisse plus tard…
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ce message a été écrit le Mar 18 Fév - 23:16
Il sait pas expliquer ce qu'il lui arrive, Rigel.
C'est comme un feu dense et silencieux qui le consume à l'intérieur, sans pour autant le brûler. C'est même un brasier qu'on demande à alimenter encore parce que c'est pas assez.

Jamais il dit quelque chose. Il a rien à dire, il a tout à voir. Des pupilles vertes à peine discernables dans cette pénombre factice d'où pulsent des néons capricieux et parfois borgnes. Il voit bien qu'il en joue le Sultan, de cet éclairage stratégique et daltonien. Et c'est dur de résister à toute cette mise en scène.

L'insolent joue encore plus au moment d'asseoir son petit règne sur ses cuisses, lippes qui s'approchent pour s'enfuir un peu plus loin à chaque nouvelle tentative. Un coup Rigel flambe, et puis il tiédit brutalement quand la convoitise se fait la malle. Insupportable. De ses paumes qui retournent se loger contre les flancs, il coince ce corps net au-dessus de son bassin. Bassin qui réagit déjà par une volonté de passer outre les frontières de textiles. C'est trop tard, le prince a déjà vu. Senti, peut-être.

Il va perdre, Rigel. Il a jamais été bon pour se battre contre ses désirs de toute façon, la rue lui a pas appris ça. Au contraire même, elle lui a enseigné l'humilité de s'abandonner à tout sans complexe et sans détour. Alors ce serait normal qu'il ploie une nouvelle fois ce soir, dans l'étreinte du serpent et ses houles fantastiques. Ce serait agréable, trop bon même, il en redemanderait encore. Tripes affamées qui veulent dévorer les autres avec elles.

Pas de temps à perdre, c'est ça qu'il veut dire Buck quand ses lèvres s'écrasent contre leurs jumelles. Il a pas envie d'attendre la fin du spectacle, pas envie de faire la queue, de jouer le client lambda perdu dans la foulée. Tant pis s'il faut s'épancher maintenant devant toutes les paires d'yeux, c'est pas grave, ici ou ailleurs, la rue, contre un mur. La terre est un trône, qu'il soit doré ou fait de poussière.
Raziel Sanreal
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ce message a été écrit le Ven 21 Fév - 0:48
Salves d’applaudissements et sifflements quand le filou prend place, juste ce qu’il faut d’audace effrontée. Il voudrait les chasser de son palais des plaisirs, ils gâchent tout avec leurs aboiements. N’est-il pas le beau prince, n’a-t-il pas les pleins pouvoirs ? Il voudrait préserver l’unique fidèle. Regard gourmand, orgueil délétère. Gourou tout puissant, il n’a malheureusement que des chaînes invisibles au bout des poignets, il doit composer avec ce monde ingrat, ce cercle d’indigents. Soupir pénible. Continue à te trémousser, oublie-les, balance ta carcasse.

Que les ténèbres ne faiblissent pas. La couronne gît. Roi détrôné, roi déchu. Souveraineté déclinante. L’inconnu l’asseoit fermement sur ses cuisses suaves, sentiment de révolte tout d’abord, puis descente aux Enfers. Il sent le rouge monter aux joues. Piqûre de l’ego. Un homme, un simple mortel, a réussi à abattre le mur des perditions. Sucession de transgressions toutes plus hardies. Libère-moi, mon brave assaillant…

Affront des lèvres, sursaut licencieux. Raziel voudrait lui rendre ses dons, il est paralysé, étourdi. Ruée vers l’or. Il ne peut plus reculer, capitulation assurée. Il sent que tout s’emballe sans qu’il ne puisse rien y faire. Bas-ventre aphrodisiaque, langue mêlée, emprisonnée. Et si on ôtait les derniers remparts ? Satin dérobé, diablerie. Le show est terminé, le contrat rompu. Il se fera virer, tant pis. Ça valait bien le coup. Brûlure encore vive dans les reins.

Sultan se relève, la couronne de travers. Il attache autour du poignet de son Adonis un morceau du tissu qui cachait son glaive vainqueur. Animal nocturne, retour à la nature. Un dernier salut, une dernière révérence ampoulée. Ce n’était que l’Acte I, scène 1. Le rideau se ferme. Les lumières closes effacent déjà l’adrénaline mystique. Charme dilué dans les rires des errants. Raziel expire, il était proche, trop proche d’un autre, d’un être comme lui aux relents de nuit et de rue.
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