EN VRAC T'es pas très tactile, t'aimes pas le contact, la proximité avec les autres, alors tes accolades, tes marques d'affection, sont précieuses. // Tu fumes, trop, la clope toujours au bec, et la prochaine déjà logée derrière ton oreille. T'as toujours trop de briquets sur toi, ou au contraire plus aucun. // Ton look de tous les jours ça se résume à des débardeurs noirs, souvent à l'effigie de tes groupes préférés, des jeans sombres et des convers trop abîmées. Tu portes souvent des casquettes, bonnets ou capuche aussi. On s'demande souvent si t'as déjà porté de la couleur une fois dans ta vie. C’est loin, très loin du look que tu dois arborer au travail : costard-cravate obligatoire. // Tu vas jamais chez l’coiffeur, une fois tes cheveux trop longs, tu les rases toi-même. // T'as tellement de bleus et de cicatrices sur ton corps, que tu sais plus qui vient d'où. Y en a juste une poignée dont tu te rappelles très bien l'origine, même un peu trop bien. Cette cicatrice qui barre ton nombril par exemple, puis celles sur tes avant-bras aussi. La première, qui t'fais tant complexé, que t'as de la peine à te montrer torse nu encore aujourd'hui. // T'as passé ton permis tardivement, n'en voyant pas vraiment l'utilité, préférant te balader en skate. Finalement, t'as bien fait de le faire, puisqu'aujourd'hui, c'est ton outil de travail. D'ailleurs, ta caisse pro, t'as fini par la racheter à tes patrons. Alors aujourd'hui t'es l'heureux propriétaire d'une Audi RS6, rien qu'ça. // Tu vas voir ton frère une fois par semaine en institution, tu l'dis à personne, tu disparais juste. Mais tes potes savent très bien où tu vas. // Tu dors mal, et peu. Des cauchemars, qui te réveillent bien trop souvent. Alors bosser de nuit, c'est pratique. Mais quand t'es de repos, tu passes pas mal de tes nuits à regarder des films et des séries pour tenter de faire passer le temps. // Ta bisexualité c'est un truc dont t'as jamais parlé directement à quiconque. C'est là, c'est présent, tu t'en caches pas, mais t'en parles pas non plus. Sûrement dû aux vieux restes d'homophobie avec laquelle t'as été élevé. C'est peut être aussi pour ça que t'as jamais eu de relation sérieuse avec un mec. Parce que tu te l'autorises pas. Mais t'as jamais trop creusé la question. // Même si t'es né à Vegas, que t'y as grandi, y a des mots, des expressions que tu sors avec l'accent polonais. Sans l'vouloir, parce que t'as grandi en entendant l'accent à couper au couteau de tes parents, parce que t'as fait pendant longtemps du mimétisme en leur parlant. // Plus personne t'appelle Maksym depuis que tu sais parler. C'est Emeryk qui t'a appelé Maksy le premier, depuis t'as exigé que tout le monde en fasse de même. // Tes finances sont un sujet délicat. Tu vis comme si t'avais pas une thune, alors qu'en réalité t'es blindé. T'as touché l'assurance vie de ta mère après son décès, et tu gères également les comptes de ton frère. Seulement, t'arrives pas à toucher à ce fric. Et t'en as parlé à personne. // Plutôt doué avec tes mains, t'as un don pour la bricole et même si t'as pas la carrure d'un bodybuildeur, t'as bien plus de force que t'en as l'air. // La manie de toujours battre la mesure avec ta jambe, ou tes doigts. Ça te donne l'air stressé, alors que pas du tout, t'as juste toujours un rythme qui s'joue dans ta tête. // Pas du genre serial baiseur, t'es plus du genre à aimer le jeu de la séduction, qui vient avant. Et puis tu cherches une connexion avec les gens, le sexe pour du sexe, ça t'arrive, mais c'est pas vraiment ton grand délire. // T'es grand, mais ton plus grand drame c'est de pas atteindre le mètre nonante, pour un centimètre. Un petit, putain de centimètre ! // Dans le cadre de ton job, t'es désormais en possession d'une arme. Une arme qu'on t'a appris à utiliser, mais une arme que t'as jamais dû sortir et encore moins dû utiliser en situation réelle. Et dire que t'espères que ça continue comme ça, ne serait qu'un doux euphémisme.