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mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria)
Naja Jordan
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ce message a été écrit le Lun 24 Fév - 23:41
mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) Sqit mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) 9hoa
mais merde, le temps passe et toi tu restes planté là
dans ma tête, dans mes veines, dans mes images cérébrales


des pâtes. du thon. des pizzas surgelées. des chaussettes. un mascara tout pourri. des twix. et voilà que la jeune fille qui vient de passer en caisse paie avant de se barrer. ça fait des heures qu'elle a commencé. ou du moins c'est l'impression qu'elle a. que ça n'avance pas. que la journée va durer des lustres. heureusement c'est sa pause. alors elle se tire à l'arrière du supermarché pour fumer une clope et en profiter pour regarder son téléphone. pause de cinq minutes qui en dure finalement dix. mais personne verra rien. parce qu'en revenant de pause, elle se glisse dans les rayons pour ranger quelques briques de jus d'orange. le même qui traîne dans le frigo de l'appartement. le même qui sera terminé demain matin. c'est d'ailleurs ce qui lui arrache une petite moue. elle prendra une autre brique demain pendant une de ses pauses. c'est pas pressé.
naja est demandé en caisse deux.
ça résonne dans tout le supermarché. et la gamine, elle soupire, lourdement. mais c'est son boulot. alors même si c'est pas la journée rêvée, elle se rend à la foutue caisse deux. y'a un client. un vieux. venu acheter du pain et quelques fruits. alors ça va vite. sauf que y'a deux autres silhouettes qui s'approche. elle a pas le temps de feindre être occupée. pas le temps de se tirer en réserve. les articles qu'ils déposent sur le tapis alors que naja, elle glisse les quelques pièces dans sa caisse. et quand elle relève la tête, son visage paraît plus froid. gamine déjà pas souriante de base, alors c'est clairement pas joli ce qui est en train de se passer.
c'est lui qui vient en caisse. c'est zakaria. mais il n'est pas seul. y'a cette fille. blonde. plutôt jolie, même si naja ne l'avouera jamais. et elle rit la blonde. et elle se colle un peu plus au jeune homme. naja, elle se mord la langue. fort. pour contenir toute émotion. il ne faut pas lui donner ce privilège. bonjour. qu'elle lâche d'un ton neutre. ne pas laisser une émotion quelconque prendre le dessus. ne pas être trop froide. être comme d'habitude. comme elle l'est avec chaque client. parce que zakaria, c'est un client comme les autres maintenant.
naja, elle prend les premiers articles entre ses doigts, les passant tour à tour devant le scan. une soirée. c'est visiblement leur programme. c'est ce que laisse penser les premiers articles scannés du moins. et naja, elle lève finalement son regard pour croiser un bref instant celui du jeune homme avant de croiser celui de la fille. qui sourit faiblement. captant sûrement une atmosphère un poil tendu. parce que naja, à tout moment, elle part en vrille. à tout moment sa voix grimpe pour atteindre des sommets en insultant l'gamin en face d'elle et la pauvre innocente aussi.
Zakaria Saidi
Zakaria Saidi
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naja
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ce message a été écrit le Mar 25 Fév - 9:38
la soirée prometteuse qui s'annonce. de base tu bossais pas ce soir, et comme d'habitude quand ça arrive, tu sors. souvent avec tes potes, te péter la tête, laisser ton esprit s'évader, gambader avec les étoiles. en te réveillant de ta sieste, c'est checkant tes réseaux que t'as vu son message. zoé. une meuf rencontrée en soirée via des amis communs. ton âge, américaine pure souche, une longue crinière blonde. et un déhanché de fou. il n'en a pas fallu beaucoup pour que vous couchiez ensemble, tapins des temps modernes. t'as aucun sentiment pour elle. c'est gore à dire, mais entre vous c'est juste de l'amusement. mais quand zoé t'as demandé ce que tu foutais ce soir, au fil de la discussion un début de soirée s'est organisé. rien de bien compliqué. l'appartement d'un pote qui se transformait en lieu de soirée. promesse d'une nuit d'alcool et de débauche. seule règle, ne pas débarquer les mains vides. alors vu que zoé n'habitait qu'à quelques pas de chez toi, vous vous étiez donné rendez-vous. dans le magasin, pas beaucoup de monde. t'as le coeur qui cogne un peu plus fort que d'habitude, parce naja elle bosse ici. tu te souviens plus de ses horaires, trop irréguliers de toute façon. t'esquives ce magasin depuis trop longtemps, évitant au possible l'affrontement. et ce soir t'as pas envie que ça gueule, que ça hurle. alors tu pries pour qu'elle ne soit pas là. au rayon qui vous intéresse, t'attrapes un pack de bières et une bouteille de vodka. — t'es assoiffé ou quoi ? zoé qui te taquine quand tu prends un paquet de chips. t'hausses les épaules, parce que vous approchez des caisses. — ouais, faut s'hydrater. naja et toi c'est compliqué. relation fusionnelle pourtant entrecoupée de crises. des cris, des engueulades parfois trop violentes. les mots qui fusent comme des rasoirs, tranchants, froids. et vos lèvres comme calumet de la paix, vos lits comme lieu de réconciliation. à chaque fois. sauf que toi t'es un crétin. pendant vos périodes de guerre, quand vous pensiez l'un et l'autre ne plus jamais vous revoir, toi tu craquais. tu cherchais le réconfort dans les bras d'autres personnes. et quand elle l'a su, tout a pété. plus fort que d'habitude. et après un dernier message, où t'as grave été engueulé par naja, elle a bloqué ton numéro. alors te retrouver ici, peut-être si proche d'elle, t'es pas bien. le coeur qui accélère au fur et à mesure que tes pas t'amène vers les caisses. naja est demandé en caisse deux. t'arrête de respirer. putain. pourquoi c'est justement là que tu te trouves. — putain. une grimace qui déchire ta tronche, et t'avance comme un condamné vers la guillotine. et tu l'aperçois. juste là. tu respires plus fort, ta poitrine qui soulève, tes poumons qui cherchent un peu plus d'oxygène. son visage il est froid quand elle le voit. calotte glaciaire, t'as l'impression pourtant qu'il fait tout à coup chaud quand t'arrives devant elle. bonjour. sans émotion, sans amour et sans colère. tu te méfies. tu sais qu'avec naja, la bombe peut péter à tout moment. tout à coup t'es gêné par la proximité de zoé. par vos corps beaucoup trop proches. si t'étais à la place de naja, t'aurais pété un câble déjà. — salut. ça va ? t'es un crétin zeke, plus doué avec les poings qu'avec les mots. mais tu ne sais pas trop quoi dire, parce que tu t'attendais pas à la revoir. tu t'es imaginé mille fois vos retrouvailles. les accusations, les explications, puis vos baisers déchaînés. tout le contraire du moment présent. — ça fait longtemps. une éternité, selon toi. une sueur froide qui descend le long de ton dos, t'espères pouvoir te dégager vite. tout ça pue le danger à dix kilomètres.

@naja jordan mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) 3260272773
Naja Jordan
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ce message a été écrit le Mar 25 Fév - 13:30
mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) Sqit mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) 9hoa
mais merde, le temps passe et toi tu restes planté là
dans ma tête, dans mes veines, dans mes images cérébrales


elle sentait pas cette journée, naja. dès le réveil, elle voulait juste rester dans son lit. bien emmitouflée sous sa couverture. et ne pas bouger jusqu'au soir. mais elle avait cours ce matin. ce même cours auquel elle n'a rien compris. pas un mot. pas une expression. tout était flou. pourtant, c'est un cours qu'elle adore, naja. gamine frustrée. elle demandera de l'aide. ou se creusera la tête en relisant ses notes. elle verra sur le moment. pas le temps de se prendre la tête avec ça. vu qu'elle bosse. 11h-19h. huit heures de supplice. même pas l'envie d'alimenter son calepin de courses bizarres. même pas l'envie d'imaginer des vies aux quelques clients qui passent à sa caisse.
de retour en caisse, c'est zakaria qui s'pointe à sa caisse. et c'est là qu'elle se dit qu'elle aurait dû faire mine d'être malade. ou poser une journée. aucune envie de le voir. aucune envie de lui parler. elle l'a évité pendant des semaines. a évité les bars qu'il fréquente. évité les rues dans lesquelles il traîne. parce que c'est plus simple de ne pas le voir. de ne pas s'y confronter. l'esquive bien plus simple, et pourtant, c'est pas son genre à naja. naja, elle aime la confrontation de base. elle aime gueuler. elle aime s'exprimer. blesser, aussi. mais pas là. comme si c'était l'exception. l'unique exception.
naja, elle essaie de se comporter comme avec n'importe quel autre client. sans les envoyer chier. ni lui, ni la fille qui l'accompagne. et dans un coin de sa tête, elle psychote. se dit qu'il l'a déjà remplacé. parce qu'ils sont proches. parce que la fille, elle a un stupide sourire collé aux lèvres et le corps bien trop proche de celui de zeke. alors la déduction, elle va de soit. c'est simple. peut-être trop simple. mais elle cherche pas plus loin.
zakaria, il prend parole. et le coeur de naja loupe un battement. elle avait presque oublié le son de sa voix. et elle ne s'attendait surtout pas à ce qu'il parle. à ce qu'il lui demande si ça allait. ça ne le concerne plus vraiment. ça ne le regarde même pas du tout. et cette simple question, naja, elle sait même pas quoi y répondre. parce qu'elle sait pas si ça va. et encore moins si ça ne va pas. mais elle ne peut pas répondre sincèrement. elle ne peut pas lui dire tout ça. ouais. c'est sec. parce que ça la fait chier naja. et elle ne le cache même pas un peu. se concentrant de nouveau sur les articles qu'elle passe tranquillement. et zakaria, il reprend parole. ça s'voit qu'il est pas à l'aise. pas assez longtemps. qu'elle souffle. mais c'est faux. c'est putain de faux. parce qu'elle a l'impression que ça fait une éternité qu'elle ne l'a pas vu. que ça fait des années qu'elle n'a pas entendu sa voix. et d'un côté, ça lui manquait à la gamine. le côté aimant faire mal. aimant détruire encore un peu plus le moral de naja.
la bouteille de vodka qu'elle passe enfin. et comme avec n'importe quel client, elle se doit de vérifier l'âge. naja, elle fait la gamine. parce qu'elle connaît son âge. elle sait qu'il a vingt-deux ans. vous avez une pièce d'identité ? et naja, elle a déjà des tonnes de réponse en stock si il relève sa demande. si il relève le fait qu'elle connaît son âge. qu'elle le connaît, tout court.
et naja, pour occuper ses pensées, elle laisse ses pieds se balancer sous la caisse. elle se concentre là-dessus en venant planter pour de bon son regard dans celui de zakaria. yeux dans les yeux. elle ne doit pas vaciller, naja. c'est le moment exact où la fierté prend le dessus. où le côté cobra revient à la charge.  
Zakaria Saidi
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ce message a été écrit le Mar 25 Fév - 15:20
naja c'est pas une spécialiste pour cacher ses états d'âme. son simple ouais lâché trop rapidement, c'est comme une étincelle qui fusent trop proche de toi. des brindilles prêtes à s'enflammer. tu t'attendais pas à ce qu'elle te sourie, te fasse la conversation. et pourtant t'espérais que ce ne soit pas aussi glacial. piquante aussi. pas assez. tu te mords la langue pour pas l'envoyer péter, pour pas commencer à t'énerver au milieu du magasin. pas spécialement adepte des scènes de ménage en public, tu prends sur toi, tu respires. mais tu sens que ça commence à bouillonner, que comme d'habitude, naja sait comment te faire sortir de ta zone de confort. voilà zeke, paie tes courses, et dégage loin d'ici, loin de naja et de sa putain de fierté. passes une bonne soirée, éclate-toi la tronche, bois jusqu'à vaciller, baise zoé jusqu'à qu'elle ne puisse plus marcher, et oublie naja. ses paroles sont comme du venin, ça t'érode les défenses, ta carapace. ça te touche là où ça fait mal, comme d'habitude. sauf que la cléopâtre elle n'en fait qu'à sa tête. ça se prend pour une raison, et ça te demande ta pièce d'identité. et te vouvoyant. t'hausses un sourcil, ta bouche qui s'ouvre légèrement. t'es sérieuse, penses-tu en plantant ton regard dans le sien ? tu y vois toute sa détermination, toute son envie de prendre le dessus pour toi. elle te connaît par coeur. elle connaît ton coeur et chaque parcelle de ton corps. et là elle te demande ton âge ? tes dents ils crissent quand tu serres. — gamine. mais j'étais sûr. qu'elle allait te mettre des bâtons dans les roues. te voir avec zoé, d'apparence si proches, doit la meurtrir. uppercut sur ce qui reste de votre relation. tu peux comprendre. t'aurais fait pareil. t'aurais même pas tenu assez longtemps à sa place en fait, derrière la caisse. t'aurais envoyé naja péter à peine pointée devant toi. t'es pas malin sur ce coup. quand le haut-parlé a craché son nom, t'aurais dû dégager en vitesse, sans demander ton reste. mais t'es trop fier pour ça au fond. et maintenant faut assumer. sortant ta carte d'identité, tu la lances presque devant elle, ne voulait pas courir le risque que vos doigts se touchent. trop dangereux. trop de risques de te faire mordre. — c'est bon, t'arrives à compter jusqu'à vingt-et-un ? t'as envie de montrer les crocs. c'est débile, t'es balancé dans le passé. où la moindre pique devenait prétexte à vos hurler dessus. t'es énervé zeke. ou du moins ça commence, au creux de ta poitrine. ton coeur qui cogne fort. parce que t'aimes pas te battre avec naja. vos joutes verbales toujours violentes, toujours touchantes. mais tu peux pas te rabaisser si facilement. elle ne fait que son boulot. mais l'excès de zèle, c'est juste pour te casser les couilles.

@naja jordan mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) 3260272773
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ce message a été écrit le Mar 25 Fév - 16:16
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mais merde, le temps passe et toi tu restes planté là
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naja, elle prend sur elle. gamine qui a l'habitude de ça. de tout ça. et heureusement. elle savait que ça finirait par lui servir. encore plus que ça ne lui avait déjà servi du moins. ça fait des semaines qu'elle redoute la confrontation. qu'elle redoute de le croiser. qu'elle redoute l'engueulade qui arriverait forcément. parce que naja, elle camperait sur ses positions, elle l'enverrait chier, elle lui ferait tout les reproches du monde.
et la confrontation arrive enfin. même pas besoin de chercher quoi lui reprocher en cas de besoin, il lui donne l'embarras du choix. naja, elle provoque. le provoque. le pousse dans ses retranchements. elle sait qu'il ne gueulera pas aussi facilement en public. qu'il ne s'affichera pas comme ça. pas aussi simplement. alors elle en profite un peu. provoque encore et encore. pousse à bout.
elle reste sèche. froide. répond directement. quasi tac au tac. les réponses qui viennent d'elles-mêmes. parce qu'elle n'a pas besoin de réfléchir. questions basiques. réponses simples. un mot. deux au maximum. jusqu'à la dernière bouteille. l'alcool fort. et c'est là qu'elle a le déclic. qu'elle se dit qu'elle peut pousser plus loin. faire comme si elle ne le connaissait pas. pas vraiment du moins. elle pousse le jeu. si on peut appeler ça ainsi, en fait.
alors elle demande la pièce d'identité. et la réaction ne tarde pas. ça l'énerve, zakaria. ça se voit. ça s'entend. et naja, elle est presque heureuse de le voir comme ça. de voir qu'elle arrive encore à l'énerver sans trop d'effort. qu'elle a encore un minimum d'impact sur ses émotions. même si y'a cette fille qui semble avoir, plus ou moins, pris sa place. et l'gamin, il lui jette sa carte d'identité. alors naja, elle roule des yeux. et t'oses me traiter de gamine. le vouvoiement oublié pour quelques instants. ou peut-être qu'il n'avait été employé que pour quelques instants. les deux sont probables.
naja, elle regarde la carte. et y'a un vieux souvenir qui revient. quand elle s'était foutu de sa gueule par rapport à la photo figurant sur celle-ci. et la gamine, elle n'arrive même pas a retenir ce foutu sourire. il reste là, juste quelques secondes. mais c'est déjà trop. et zakaria, il s'pense malin en rajoutant cette dernière phrase. sauf que c'est une perche tendue. une perche qu'elle se sent obligée de saisir. je ne suis pas blonde. qu'elle lâche calmement en venant déposer la carte sur le bord de la caisse. pour la lui rendre. sans devoir engager un quelconque contact. et elle porte son regard sur la fille. la fameuse. la blonde. alors naja, elle adopte un petit sourire. faux, évidemment. enfin, je suppose que vous n'êtes pas concernée par cette expression. faut être sacrément maligne pour fréquenter zakaria. et elle insiste bien sur le prénom. prénom qu'elle n'employait que très rarement, avant. parce que avant, c'était zeke. juste zeke. mais maintenant, on est de retour au stade de zakaria. parce qu'ils ne sont plus intimes. ils ne sont plus rien.
naja, elle n'a pas pu se retenir de piquer la fille. celle qui n'a rien demandé. mais c'était tentant. bien trop.
Zakaria Saidi
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ce message a été écrit le Mar 25 Fév - 16:46
ses yeux qui tournoient dans leurs orbites, naja agacée par ton lancé de carte d'identité. t'hausses les épaules à sa remarque, parce que si elle veut jouer, elle sait parfaitement que t'es capable de relever le défi. au risque de te cramer les ailes. alors que ses yeux se posent sur ta photo, tu sais que c'est ça qu'elle regarde, naja ne résiste pas. un sourire qui barre ses lèvres. oui, t'es pas à ton avantage sur la photo, tu sais. mais qu'elle affiche autre chose qu'une tête de mule renfrognée, c'est zeke 1, naja 0. mais tu ne cries pas victoire, c'est trop tôt. pour l'instant. parce que naja, c'est une redoutable adversaire. des plus coriaces. attaquer où ça fait mal, sa spécialité. alors elle pique zoé sur sa couleur de cheveux. c'est petit, c'est facile. ta compagne du soir, elle sent que la discussion la concerne. s'approchant de la caisse, elle regarde naja, sans trop comprendre pourquoi elle se fait attaquer. de base, elle a rien demandé. zoé a vite capté qu'il y a un truc entre zeke et naja. un truc violent, la tension qui comble les silences gênés. qu'à la moindre parole de trop ça part en fight. alors elle tente de temporiser. parce que c'est pas une fille à problèmes, au final. et zakaria n'est même pas son mec, ils couchent juste ensemble de temps en temps. alors ça ne la concerne pas vraiment. mais la fierté féminine. ça fait des dégâts parfois. — en fait on se connait pas, alors tu vas juste faire ton boulot et nous laisser tranquilles. tu fermes les yeux une fraction de secondes. merde. zoé, tu pouvais pas fermer ta gueule juste une fois ? tu prends une grande inspiration, t'es prêt à aller au combat. tu sens que tu vas bientôt péter un câble. que dans pas longtemps tu vas pousser une bonne gueule et partir en vrille. dommage que ni zoé ni naja ne soient des gars : t'aurais pu distribuer des uppercuts pour régler le soucis. sauf que là, c'est plus compliqué. — putain mais fermez vos gueules toutes les deux. naja, je paie et j'me casse, alors arrête tes conneries. et zoé, laisse tomber. t'en serais presque essoufflé. parce que d'habitude tu parles pas autant, avare en mots. tu t'es même pas rendu compte, ta voix trop élevée, trahissant ton énervement, preuve de ta colère. des choses inavouées, des sujets glissés sous le tapis, pour plus tard. zoé elle renâcle, mais elle s'en va en direction de la sortie. t'attendre dehors, la meilleure chose à faire. tu vois encore ses yeux s'ouvrir grand quand t'as gueulé. ne s'attendant pas à ta réaction. vexée sans doute. tu t'en contrefiches. qu'elle se casse, si elle est pas contente. tu reportes ton regard sur naja, exaspéré par la tournure des événements.

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ce message a été écrit le Mar 25 Fév - 17:11
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la carte d'identité entre les doigts, elle signe une partie de sa défaite. ce foutu sourire qu'elle ne peut retenir. et elle sait qu'il l'a vu. qu'il n'a pas pu passer à côté. même s'il n'a pas tenu longtemps. même si elle l'a effacé après quelques instants. naja, elle regrette déjà de l'avoir affiché. de ne pas avoir résisté. elle se sent conne. vraiment. perdre aussi bêtement. alors qu'elle savait à quoi s'attendre. elle connaît cette carte. elle connaît cette foutue photo. elle sait qu'il a une sale gueule dessus. alors elle aurait dû être préparée. se préparer, même.
naja, elle joue l'enfant. la sale gosse. puisqu'elle tacle la fille. celle qui accompagne zakaria et qu'elle ne connaît absolument pas. la pique sur la couleur de ses cheveux. on ne peut faire plus bas. plus puérile. mais elle assume. elle assume toujours, naja. même quand elle a tout faux. même quand elle fonce droit dans le mur. c'est la fierté ça. ne jamais avouer avoir merdé. ne jamais avouer être dans le faux. garder la tête haute. camper sur ses positions. encore et toujours. mais la fille, l'inconnue, elle répond. prend presque naja de haut en lui rappelant son rôle, son boulot. simple caissière qui doit juste continuer à faire son boulot. alors naja, y'a ses sourcils qui se froncent d'un coup. parce que naja, on ne la prend pas de haut. ni cette fille là, ni personne. elle va pour répondre, naja. elle va pour gueuler. bien fort. pour l'envoyer chier, juste comme il faut. mais y'a zakaria qui coupe le tout. qui prend parole pour leur dire de se taire. à elles deux. zeke, il est énervé. c'est une certitude. parce qu'il ne parle jamais autant. parce qu'il ne hausse que très rarement la voix en public.
naja, elle serre les dents. fort. si elle avait une mâchoire plus prononcée, on pourrait très clairement le distinguer. mais ça ne se voit pas. pas clairement. y'a juste son visage tout froissé et son sale regard qui suit la fille jusqu'à la sortie. naja, elle est frustrée. elle n'a même pas pu envoyer chier l'inconnue. elle n'a même pas pu la remettre à sa place. la faire redescendre. pas à sa place. non, la mettre plus bas que terre. ça, elle sait faire à merveille, naja. mais zakaria, il a tout gâché. il ne sait faire que ça, de toute manière.
alors naja, elle reporte son regard sur le jeune homme, sourcils toujours froncés. calme ta pote. elle me prend pas de haut. j'sais pas pour qui elle s'est pris avec ses cheveux couleur pipi là. vieille meuf. et elle grommelle quelques insultes. gratuitement. alors qu'elle retire l'antivol de la bouteille de vodka. dernière formalité. ça fera vingt-sept dollars. qu'elle lâche. mais elle ne tarde pas à reprendre parole. et en passant, la prochaine fois, évites ma caisse. c'est balancé, calmement. elle insiste sur chaque mot. pour qu'il comprenne bien. pour qu'il enregistre surtout.
Zakaria Saidi
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ce message a été écrit le Mer 26 Fév - 17:24
t'as peut-être évité une guerre mondiale en plein magasin en gueulant un peu. les sourcils de naja comme signe annonciateur d'une catastrophe, t'empêche la goupille de sauter. tu connais assez naja pour savoir qu'elle aurait tout pété à la tronche de zoé, balancé ses quatre vérités, quelques insultes bien senties. t'imagine les deux meufs en train de gueuler et de se tirer les cheveux. non c'est mieux pas. le regard de naja, deux morceaux de charbon suivant zoé jusqu'à la sortie. une vrai lionne. et intérieurement t'as envie de sourire, parce qu'avec naja, ça a toujours été comme ça. passer d'un extrême à l'autre, des cris aux baisers, des murmures aux hurlements. alors là tu vois qu'elle a pris sur elle. genre vraiment sur elle, pour ne pas exploser. seuls, face à face, t'appréhende maintenant l'affrontement. un tête à tête pouvant se révéler dangereux pour toi, mais aussi pour elle. tu ne relèves même pas les insultes de naja, ça fait partie du paysage, comme une manière pour elle d'affirmer sa domination. lionne dans toute sa splendeur, tu l'observes dégager l'antivol de ta vodka. une terrible envie de boire, de sentir l'éthanol se répandre rapidement dans tes veines. pour oublier cette soirée, pour que les dernières minutes s'envolent dans le ciel étoilé de vegas. — tiens. t'as le montant exact, tu veux pas t'attarder ici plus longtemps que nécessaire. — t'inquiète, si j'savais que t'étais là, je serais pas venu. tu craches à ton tour un peu de venin, tu peux pas rester sans rien faire, sans rien dire. ta fierté et ton ego, douteux mélange à caractère bien trop souvent explosif. au fond de toi, il y a cette putain de voix qui exulte. parce que naja et toi, c'est peut-être pire que deux aimants. ça s'attire, ça se rejette. et t'arrives pas à expliquer pourquoi ton coeur il cogne comme ça fort. l'impression qu'il veut t'exploser la poitrine, sortir prendre l'air. ou être plus proche de la cléopâtre. de ta, cléopatre. — bye. lâché un peu trop vite, un peu plus sec que prévu. mais ça te fait mal d'être aussi prêt. que votre premier rencontre depuis tout ce temps, ce soit pour vous foutre sur la gueule. alors tu préfères partir. avant que ça ne dégénère encore plus. tu quittes l'air bouillant du magasin, accueillant avec plaisir la fraîcheur. zoé t'attends, et tu vois sur sa tronche qu'elle n'est pas contente. tu soupires déjà. — c'est qui cette meuf, à me parler comme ça ? la prochaine fois je vais ... tu l'interromps, un peu sèchement. décidément elles sont toutes décidées à t'emmerder aujourd’hui ? — tu vas rien faire du tout, elle t'éclate en deux secondes. je préfère ne plus en parler. allez viens. déjà tu lui tends une bière. t'as bien besoin de ça pour te calmer un peu. les doigts qui tremblent, le myocarde un peu trop sollicité. t'as besoin d'alcool. de beaucoup d'alcool.

quelques heures plus tard

t'as envoyé péter zoé il y a une heure. parce qu'elle t'a chauffé toute la soirée. se collant à toi. dansant avec toi. et en prenant l'air, elle a parlé à nouveau de naja. sujet sensible pour toi. zeke à fleur de peau, zeke alcoolisé. zeke et le cerveau pété à cause d'un joint. alors tu t'es énervé, et t'as clairement fait comprendre à zoé d'oublier. de t'oublier. si elle est pas capable de comprendre quand quelque chose te touche, t'as même plus envie de la fréquenter. en tout cas pour ce soir. et il y a bien assez de monde à cette soirée. grosse maison, jardin mal éclairé. musique à fond, plein de gens que tu connais. il y a bien une ou deux filles qui ont tenté de t'approcher. t'as pas cédé, parce que malgré les apparences, malgré ton air fort et souriant, t'as encore l'image de naja sous les paupières. la revoir, comme un tremblement de terre en toi. inattendu, inavouable. t'es en colère aussi. à cause de la manière dont votre discussion a dérapé. en quelques secondes le ton est monté, les vannes ont fusé. trop rapide. comme d'habitude. t'es maudit zeke. personne ne s'attachera jamais à toi. alors quand les hauts-parleurs changent de musique, t'en profites pour t'esquiver par la porte arrière, pour te glisser dans le jardin. quelques personnes qui discutent, deux couples qui s'embrassent dans un coin. toi t'as juste ton grand gobelet rouge à la main, vodka pour étouffer ta soif, pour noyer ta peine. les yeux rivés vers le ciel, vers l'obscurité, t'en profites pour respirer un peu. t'en as besoin.

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Naja Jordan
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ce message a été écrit le Mer 26 Fév - 20:46
mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) Sqit mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) 9hoa
mais merde, le temps passe et toi tu restes planté là
dans ma tête, dans mes veines, dans mes images cérébrales


naja, y'a son sang qui bout. l'un de ses poings qu'elle serre, fort. au point de sentir des battement résonner dans ses doigts. la circulation à moitié coupée dans cette partie de son corps. parce que cette fille, elle a dépassée les bornes. parce que naja, elle a totalement oublié que c'est elle qui a lancé le truc. que c'est elle qui l'a piqué. sans réelle raison. juste parce qu'elle était là, avec zakaria. plante verte, enfin blonde. et naja, c'est sa jalousie qui a parlé. d'une certaine manière. sa colère aussi, qu'elle ne pouvait simplement pas totalement exprimer contre zakaria. fallait une autre cible. un truc facile. facile à trouver. facile à balancer.
elle part, la fameuse zoé. et c'est juste zakaria et naja. tête à tête qui ne dure pas. parce que zakaria, il paie, clarifie juste la situation et se tire. il ne serait pas venu là s'il savait qu'elle bossait. qu'elle était là, elle aussi. ça pique, forcément un peu. mais c'est logique dans le fond. parce qu'elle, aussi, elle aurait répondu la même chose. parce qu'elle aussi, elle l'évitait au possible depuis des semaines. alors naja, elle aurait dû s'attendre à cette réponse. mais elle ne dit rien. ne rajoute rien. se contente de le laisser se barrer en rangeant la monnaie. et elle peste en se disant que pour les mauvaises minutes qu'il venait de lui faire vivre, il aurait au moins pu lui laisser un pourboire.

la fermeture du supermarché arrive vite. finalement, la fin de journée s'est déroulée sans grand accroc. la routine qui reprenait son cours. et naja, elle a presque été heureuse de ça. elle a même profité d'un moment de calme pour proposer une soirée. pour organiser une sortie, enfin s'incruster dans une soirée, plutôt. et pour une fois qu'elle propose, naja, personne ne refuse. heureusement. clairement pas le moment pour contrarier la gamine. alors elle profite de la fin de journée pour acheter les bouteilles. alcool fort. alcool moins fort. diluants. des conneries à bouffer. elle prévoit tout, naja. parce que y'a un gros début de soirée à l'appartement. avec les trois autres. histoire de se mettre dans le bain. histoire de se retrouver un peu tous les quatre.
et les verres s'enchaînent. les uns après les autres. les idées qui deviennent confuses. et c'est tout ce que naja voulait. se changer les idées. oublier sa journée. oublier zakaria. les pas se font un peu moins assurés pour se rendre jusqu'à la soirée. jusqu'à la maison qui sera dans un sale état une fois le soleil bien haut dans le ciel demain.
et c'est à partir de là que naja, elle perd ses colocataires. elle perd tout le monde. mais se glisse entre les corps. verre à la main, un sourire un peu con au bord des lèvres. l'alcool qui fait ses ravages. naja, elle se laisse tenter par quelques pas de danse, y laisse quelques gouttes d'alcool. le sol colle déjà de toute manière. naja, elle a cette envie de fumer. d'un coup. sauf qu'elle visualise très clairement son paquet de clopes resté à l'appartement. sur la table du salon. juste à côté du bol de chips. alors elle sort. elle se glisse dehors. pour voir les fumeurs. pour voir qui pourrait lui payer une clope. alors naja, elle s'approche d'un groupe de filles, le graal entre les doigts. mais il manque le briquet. évidemment. alors elle les remercie vite fais et s'approche d'un gars. de dos. avant même de le voir, elle lâche les fameux mots. t'as pas un briquet s'te plait ? et ce n'est qu'après qu'elle se rend compte de qui il s'agit. quand elle pose les yeux sur lui. quand elle le reconnaît, même de dos. alors elle souffle, lourdement. putain, c'pas possible, tu m'suis ou quoi ? les mots qu'elle laisse glisser hors de ses lèvres. sans même crier. sans même l'agresser. elle les souffle juste. comme si elle subissait réellement le truc. comme si ça lui pesait. et c'est le cas.
Zakaria Saidi
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ce message a été écrit le Jeu 5 Mar - 17:04
(trop désolé pour le retard mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) 1740136317)

les yeux qui captent les étoiles, t'as le regard dans le vide. c'est comme si tout à coup t'es incapable de réfléchir, de penser à quoique ce soit. seulement à la morsure de l'air frais contre ta peau ambrée. et tout à coup, cette voix juste derrière toi. sa voix. putain. les dieux qui s'acharnent sur toi, tissant un lien incassable avec naja ? des fois tu te poses la question, maudissant les cieux pour leur cruauté. un briquet. de tous les fumeurs de la fête, fallait qu'elle vienne vers toi. tu l'entends qui souffle dans ton dos, tu te retournes en secouant la tête, agacé par tant de coïncidences. la pique lancée sans méchanceté, juste pour constater. tu fouilles dans ta poche, et t'hésite à sortir le joint. pour te défoncer encore un peu, pour éclater encore plus les quelques neurones encore capables de réfléchir. mais tu résistes, et t'attrapes le briquet, que tu tends avec nonchalance. — tiens. non, j'étais là bien avant toi. t'as presque en vie de lâcher un "nananananère", mais c'est trop gamin. tout à fait ton style. le verre qui monte tout seul jusqu'à tes lèvres, comme un ascenseur vers le paradis. ou l'enfer, ça dépend du point de vue. — de tous les types qui fument, tu devais venir me demander à moi d'toute façon. ta voix fatiguée de ce constant, les étoiles qui s'alignent contre toi, qui mettent ta patience et tes sentiments à rude épreuve. t'aimerais presque remonter dans le temps. à l'époque où t'aurais poussé naja dans l'obscurité, où vos lèvres se seraient écrasées l'une contre l'autre, où vos corps se seraient cherchés, jamais rassasiés. mais ça c'était avant. maintenant tu dois te contenter de cette douloureuse distance, cette safe zone désormais interdite. no man's land où ne réside que le froid. pas de trace de chaleur. — alors, t'es venue avec qui ? par pure curiosité. oui, t'avoues, t'as presque envie de savoir si naja t'as déjà remplacé. si désormais c'est à un autre qu'elle pense quand elle a besoin de réconfort. à un autre qu'elle casse les couilles, un autre qu'elle embrasse, qu'elle aime. tu sais que la question est à double-tranchant. parce qu'en fonction de sa réponse, tu sens déjà la chaleur qui monte dans tes entrailles, qui te titille les phalanges. mais tu fais comme si de rien n'était, le dos appuyé contre le mur de la maison, avalé par l'obscurité. tes yeux qui scrutent le pénombre, qui détaillent le visage de naja. pour y desceller de l'émotion. parce que là, c'est une statue de marbre. une putain de statue à la beauté déroutante, envoûtante. le pouvoir de cléopâtre.

@naja jordan mais j'ai toujours l'amour du risque. (zakaria) 3260272773
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ce message a été écrit le Ven 6 Mar - 21:48
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mais merde, le temps passe et toi tu restes planté là
dans ma tête, dans mes veines, dans mes images cérébrales


le soleil a décliné depuis un long moment dans le ciel, c'est maintenant la lune qui plane bien haut. c'est la lune qui accompagne le changement de terrain. le passage de l'appartement à la vaste maison. du petit début de soirée tranquille à la grosse soirée déjà plus que entamer pour la plupart des personnes présentes. naja, quand elle entre dans la maison, elle analyse ce qu'il y a sous son nez. analyse chaque personne autour. cherche une potentielle menace. une potentielle raison de pester et de se tirer. mais y'a rien. rien en vue à ce moment là. alors naja, elle se glisse entre les corps. ondule. danse un peu. s'amuse surtout. verre à la main. verre qui se vide autant quand elle boit que quand elle le renverse à moitié par accident. sans se rendre compte de rien. parce qu'elle a l'esprit qui divague. enivrée par l'alcool. les sens bien moins à l'affût. l'esprit bien moins éclairé.
naja, elle sort. pour prendre l'air, s'aérer l'esprit. laisser son odorat profiter d'une autre odeur que celle de l'alcool et de la transpiration. l'air frais aurait pu la réveiller un peu. la sortir de son état presque second. mais ça ne suffit pas. ça lui donne juste l'envie de fumer. encore et toujours cette foutue dépendance. ce truc qui lui colle à la peau. qui ne la lâche jamais vraiment. alors elle demande une clope. qu'elle obtient. briquet absent. alors elle trouve une autre personne. une silhouette qui lui revient familier juste après lui avoir adressé la parole. zeke. enfin zakaria. parce que c'est zakaria maintenant. et ça, ça la réveille. au moins un peu. sur toutes les personnes présentes, il a fallut qu'elle lui demande à lui. à lui. alors qu'ils se sont pris la tête dans l'après-midi. alors qu'il est l'une des raisons de son état d'ébriété. alors qu'elle n'avait aucune envie de le voir. mais il lui tend l'objet requis. c'est le point positif. elle prend le briquet, se contente d'allumer sa clope avant de le lui rendre, tout aussi vite. merci. et qu'est-ce que t'en sais ? qui te dis que je ne suis pas ici depuis le début de la soirée ? parce que c'est vrai. il ne peut pas savoir. mais elle, elle sait qu'elle vient d'arriver. elle, elle sait qu'il était forcément là avant elle. gamine qui amène sa clope à ses lèvres. et c'est là qu'elle sent enfin la nicotine parvenir à son corps. et elle se sent bêtement mieux. sans trop savoir si c'est zakaria ou le tabac qui lui procure cet effet. elle ne veut même pas savoir de toute manière. trop peur de la réponse. pas vraiment le moment pour ces questions de toute manière.
et l'gamin, il reprend parole. balance le constat. il fallait que ça tombe sur lui. qu'elle tombe sur lui. oh crois moi, c'est loin d'être voulu. pure et simple vérité. parce que naja, elle veut juste l'éviter de base. éviter la tentation. éviter la confrontation. elle répond, mais ça enchaîne, il enchaîne. question qu'il pose. question qui ne le concerne pas vraiment. question qu'il pose en jouant le gars désintéressé. mais naja, elle sait que s'il pose la question ce n'est pas pour rien. elle sait tout ça. et c'est bien trop tentant d'en jouer. de voir sa réaction. alors elle saisit la perche. mes colocs et un gars que j'vois depuis quelques temps. aucun tact. elle balance ça, comme ça. après tout, il s'est pointé avec la garce blonde à sa caisse un peu plus tôt, elle peut bien se permettre ça. et puis ça t'regarde même pas en fait. qu'elle souffle en venant hausse les épaules. comme si elle de parlait à elle-même au final.
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ce message a été écrit le Lun 9 Mar - 14:40
naja elle te nargue, allume sa clope plus vite que l'éclair avant de te rendre ton briquet. la proximité, t'en craques presque, tu résistes à l'envie d'attraper sa main, de l'attirer à toi. si proche et pourtant si loin, torture pour quelqu'un comme toi, possessif, tactile, charnel. t'as envie de sentir sa chaleur, et pourtant tu sais que tu peux pas, que tu te damnerais. et t'es pas encore prêt à périr en enfer zeke. — mytho, je suis venu direct après le magasin. encore une fois, soupir qui s'échappe de tes lèvres, mi-amusé, mi-ennuyé. toujours cette sorte de compétition entre vous, à voir qui a raison, qui s'en sortira mieux que l'autre. tu te rends pas encore compte que t'es un peu tombé dans un piège. et le pire, c'est que tu t'y es foutu tout seul, comme un grand. maladroit de base, c'est pas étonnant. naja intelligente, lionne ne lâchant pas sa proie, capable de l'acculer jusqu'aux derniers retranchements. toi, en l’occurrence. parce que dès ses premiers éléments de réponses, tu sens le feu s'attiser, le souffle enfumé de naja attisant tes braises. tu termines ton verre d'une seule traite, la vodka à peine diluée cramant tout sur son passage, préparant ton gosier à encaisser. un gars qu'elle voit depuis quelques temps. tes dents qui crissent, parce que tu te rends compte que c'est mal. que tu ne devrais pas t'énerver pour si peu, que tu ne devrais pas t'intéresser avec qui elle traîne. vous n'êtes plus ensemble, elle peut baiser qui elle veut, embrasser qui elle veut. mais au fond t'as quelque chose qui cogne. peut-être ton ego, de savoir qu'elle t'a remplacé avec trop de facilité. déglutissant les vapeurs d'éthanol qui semblent même te remonter par le nez, tu l'observe en train de te demander de t'occuper de tes affaires. petite maladresse de sa part, parce qu'elle s'est dévoilée à toi un peu trop facilement, avec trop d'aisance. sortant ton joint de ta poche, tu le coinces entre tes lèvres. tu l'allumes lentement, le temps que ton cerveau encaisse les nouvelles. maintenant t'as envie de savoir. qui est ce type. si c'est vrai, ou si naja ne veut que te faire enrager. mais tu peux pas lui poser la question aussi ouvertement, pas ton genre. — quel chanceux. t'ironises en tirant sur ton joint, expulsant un épais nuage de fumée. l'espace d'une seconde, ta vision se brouille, tes yeux qui piquent un peu, sensation familière et réconfortante. comme si tu pouvais t'entourer, te protéger. de qui ? peut-être de toi-même, de tes sentiments tourbillonnants et indécis. — il doit en avoir du courage. tu ricanes, une légère pointe de moquerie, mais aussi de l'amusement. parce que la vie avec naja, c'est comme un tour dans un manège. ça monte et ça descend. les moments calmes, mais les voltiges qui reviennent toujours à la charge, toujours plus rapides, toujours plus violents. sauf si elle s'est trouvé un gars plus docile, plus obéissant. ou qui accepte de s'écraser face à son caractère explosif. — j'ai hâte de faire sa connaissance. sourire narquois, léger accent carnassier dans la voix. t'as envie de voir dans quels bras naja se réfugie désormais. automutilation que tu t'infligeras avec plaisir, ne serait-ce que pour vérifier ses mots. tu t'obliges à respirer, à ne pas craquer, à empêcher ton côté sombre prendre le dessus. au fond tu captes pas bien pourquoi tu te fous dans cet état pour naja. le lien peut-être pas encore totalement rompu, ton coeur qui te joue des tours. qui sait ?

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ce message a été écrit le Dim 15 Mar - 22:09
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naja, elle trouve zeke au beau milieu de la foule. au beau milieu de cette soirée. si elle savait qu'il était là, elle ne serait peut-être même pas venue. ou aurait au moins tout fait pour l'éviter.
mais là, elle s'retrouve face à lui. et la discussion s'engage. c'est pas vraiment amical, mais ça reste à peu près cordial. aucune insulte. et il lui rend même ce service. il lui file même ce briquet dont elle se débarrasse juste après l'avoir utilisé. comme pour éviter de garder une chose lui appartenant entre les doigts lui brûlait l'épiderme. y'a presque un concours entre eux. savoir qui est arrivé avant qui. naja, elle sait. elle sait qu'il est arrivé avant. c'est quasi obligé. parce qu'elle est là depuis quelques minutes seulement. mais l'intox aurait pu fonctionner. sauf que zakaria, il a la réponse. il lui lâche qu'il est venu ici juste après son tour au supermarché. et naja, elle peut pas s'empêcher de répondre. de saisir l'opportunité de le piquer, au moins un peu. rien que pour le geste. tu commences les soirées si tôt maintenant ? tu sombres dans l'alcool, zeke ? et elle articule soigneusement le surnom qui pourtant, lui est quasi interdit maintenant. qu'elle s'interdit, du moins. et ça l'amuse, naja. elle ne le cache même pas un peu. petit sourire en coin. elle s'pense maligne. si maligne qu'elle commence à s'inventer une vie. s'inventer un copain. un remplaçant de zakaria. foutue connerie. y'a personne. juste naja et une place froide à ses côtés dans son lit. juste naja et l'néant. mais elle tente le coup de bluff. juste par curiosité. voir la réaction de zakaria, avec une sorte d'espoir de le voir jaloux. de l'entendre pester. mais naja, elle assumera pas tout ça. parce que même dans cet état, elle s'dit que ces pensées là, ça vient de l'alcool. moment de faiblesse, rien de plus. parce qu'elle peut passer à autre chose. elle peut tourner la page zakaria saidi. elle y arrivera un jour, qu'elle se dit. mais c'est comme si l'destin était contre. se jouait d'eux. à les faire se croiser un peu trop en une seule journée. évidemment qu'il est chanceux. il est ironique, zeke. elle le sait, mais s'en moque. se contente de laisser la nicotine encrasser un peu plus ses poumons en guettant le jeune homme qui, lui, se laisse tenter par un joint. et l'odeur ne tarde pas à se répandre. c'est bien la seule chose qu'elle déteste chez les joints. l'odeur. ça empeste. ça se reconnait entre milles.
zeke, il enchaîne. il continue sur sa lancée. fait comprendre à la gamine que son copain doit avoir du courage pour la supporter. pour supporter une relation avec elle, surtout. ça l'amuse, lui. mais elle peut même pas nier naja. parce qu'elle sait qu'elle n'est pas simple. que ça vole dans tous les sens avec elle. que c'est ça qu'elle aime, au final. qu'une relation toute plate ne la satisferait nullement. elle s'ennuierait. chercherait le conflit sans cesse. mais elle ne va pas dire tout ça. ne va pas s'enfoncer à haute voix. il sait que ça en vaut la peine. et naja, elle en arrive presque à se dire que ce gars, il est vraiment cool. pendant quelques instants, seulement. avant de se rappeler qu'il sort tout droit de son imagination. l'gamin, il lâche qu'il a hâte de le rencontrer. et naja, elle fronce les sourcils en soufflant un petit nuage de fumée. et elle le regarde, sourcils désormais haussés. et pourquoi est-ce que je te le présenterai au juste ? et c'est vrai ça. jamais naja ne présenterait son petit ami à zakaria. jamais, ô grand jamais. aucune envie d'entendre parler de zeke pendant des semaines après. aucune envie d'insérer son prénom dans une autre relation.
mais parler de ce gars imaginaire n'est pas une bonne idée. vraiment pas. alors elle change de sujet. essaie au moins. et sinon, elle est là la blondasse de tout à l'heure ? et elle regarde autour. comme pour essayer de la trouver. avec un sourire au bord des lèvres. bien trop heureuse à l'idée de pouvoir s'expliquer. 
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